Raymond Escholier (1882-1971) était journaliste et écrivain ; il fut également critique d’art éclairé et conservateur des musées de Paris. Natif de la capitale, il conserva toute sa jeunesse des liens étroits avec la région d’origine de son père, l’Ariège. Il y épousa d’ailleurs une lointaine cousine de Mirepoix, Marie-Louise Pons-Tande. Dès lors, Escholier effectue des allers-retours entre Mirepoix, où l’attend son épouse, et Paris, où se déroule sa vie professionnelle. Le couple a deux fils, Marc et Claude. Escholier publie son premier recueil de poésie en 1909, Vers l’autre rive. Pendant la première guerre mondiale, il se porte volontaire, bien que réformé. Durant toute la guerre, il est correspondant pour le journal l’Echo de Paris, et s’intéresse particulièrement aux Tirailleurs sénégalais, auxquels il rendra hommage dans Mamadou Fofana en 1928. Pendant l’entre-deux-guerre, Escholier devient conservateur du musée Victor Hugo. Il publie Cantegril en 1920, écrit à quatre mains avec Marie-Louise. Infatigable, il devient par ailleurs critique d’art pour la Dépêche de Toulouse (qui deviendra la Dépêche du Midi), fonde la revue littéraire Demain, écrit encore plusieurs ouvrages, (Quand on Conspire, L’Herbe d’amour), organise des expositions, prend la direction du Petit Palais, soutient des artistes méridionaux tels que Bourdelle ou Maillol…
Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, Escholier évacue les trésors du Petit Palais à Mirepoix. Hostile au régime de Vichy, il est mis à la retraite prématurément. Marie-Louise meurt en 1956 ; Escholier ne reviendra plus à Mirepoix. Il meurt à Nîmes en 1971.
Rôles : Écrivains.